LA CRISE DE CUBA

durant les années 50, les États-Unis contrôlent plus ou moins l'île de Cuba depuis l'indépendance de l'île vis-à-vis de l'Espagne (1898). En janvier 1959, le dictateur Batista est renversé par une guérilla soutenue par le peuple cubain, avec à sa tête Guevara et Fidel Castro.
Fidel Castro entreprend rapidement, le 17 mai une réforme agraire, et chasse les compagnies états-uniennes de Cuba.
Le 21 octobre 1959 les États-Unis lancent une attaque sur
Le 15 avril 1961, 1500 hommes soutenus par une force aérienne débarquent dans la Baie des Cochons. Ces troupes sont principalement constituées d'exilés anticastristes, entraînés par
Le 24 avril 1961, J. F. Kennedy qui succède à D. Eisenhower, déclare assumer la pleine responsabilité de cette action, l'embargo contre Cuba commence alors.
En novembre 1961, les États-Unis déploient 15 missiles Jupiter en Turquie, capables d'atteindre le territoire soviétique et 30 autres en Italie.
En mai 1962, Nikita Khrouchtchev déclenche l'opération « Anadyr » et envoie 50 000 soldats, 36 missiles nucléaires SS-4 et 2 SS-5 et 4 sous-marins à Cuba pour le défendre de nouvelles invasions potentielles des États-Unis et pour rééquilibrer les forces nucléaires.
Cette île alliée de l'Union soviétique, considérée comme ennemi en pleine guerre froide, et contrôlée partiellement par l'armée des États-Unis, à Guantanamo se trouve à moins de
Le 2 octobre 1962 débute l'opération « Kama ». 4 sous-marins d'attaque diesel-électrique de classe Fox-trot appareillent de la presqu'île de Kola. À bord des torpilles nucléaires. Les commandants avaient pour mission de rejoindre le convoi de cargos soviétiques qui faisait route vers Cuba avec à leur bord les missiles nucléaires destinés à compléter le dispositif en place à Cuba. Ils avaient pour mission de protéger le convoi, si besoin au prix du torpillage des navires qui tenteraient de s'interposer.
John Mc Call, directeur de
Le 13 octobre, les sous-marins soviétiques franchissent la barrière Açores - Terre-Neuve, après avoir essuyé le 9, une tempête qui a causé à bord des avaries.
Le 14 octobre, le Major Enderson, à bord de son U2, survole les sites d'installation des missiles et prend des photographies aériennes. Le 15, la lecture des films révèlent aux États-Unis que l'URSS était en train d'installer des missiles SS-4 à tête nucléaire à Cuba. Le niveau de préparation des sites laisse penser que les missiles seront opérationnels dans une semaine.
Le 16 octobre, le Président Kennedy informé convoque le Conseil national de Sécurité. Kennedy prône une action militaire directe. Mc Namara, propose un blocus maritime de l'île jusqu'au retrait des missiles de Cuba.
Le 22 octobre, alors que l'Amiral Enderson annonce que la mise en place du blocus maritime prendra environ 14 jours, Mc Call informe le président de la présence de 4 sous-marins soviétiques. JFK annonce au peuple américain la teneur des informations révélées par l'avion U2 et les mesures de blocus naval décidées. Il demande à Khrouchtchev l'arrêt des opérations en cours.
Le 23 octobre l'ordre de blocus est signé par JFK. Les sous-marins soviétiques atteignent la ligne de blocus en même temps que les navires de la flotte US. Moscou ne peut en être informé à cause de la saturation des réseaux de communication. La liaison enfin rétablie, les commandants des sous-marins reçoivent de Moscou l'ordre de poursuivre leur route. Khrouchtchev fait savoir à JFK, par le biais d'un homme d'affaire américain en voyage à Moscou qu'il continuera son action : « Si les USA veulent la guerre, alors nous nous retrouverons en enfer ».
Le 24 octobre à 10h00, le blocus est en place. 30 cargos soviétiques sont en route. Parmi eux 4 ont des missiles nucléaires dans leurs soutes. Deux arrivent sur la ligne de blocus : le Khemov et le Gagarine. À 10h25 les cargos stoppent. Khrouchtchev ne juge pas utile de rompre le blocus. Les missiles déjà en place à Cuba suffisent.
Le 25, 12 cargos rebroussent chemin. Les autres poursuivent leur route.
Le 26, un des sous-marins est détecté au sonar. La chasse est lancée.
Le 27 octobre, l'U2 du major Enderson est abattu. Khrouchtchev n'avait pas donné cet ordre. Il ne souhaitait pas accomplir le premier geste. Mais le Conseil national de Sécurité analyse cette action comme une escalade. JFK donne l'ordre en cas de nouvelle agression de bombarder les sites de missiles.
Le 28 octobre,
Le 1er novembre trois des quatre sous-marins sont détectés. Ketov est toujours introuvable. Les sous-marins sont raccompagnés en haute mer.
Le 7 novembre, Khrouchtchev accepte que les cargos soient inspectés par les navires de
Le retrait des missiles (décidé par Nikita Khrouchtchev le 25 octobre) après engagement écrit de non-invasion de Cuba par le président Kennedy. Cette clause de non-engagement est vue aujourd'hui comme un point très important de la négociation : il aurait accéléré la sortie de crise en permettant aux Russes de sauver la face.
Les Soviétiques retirent leurs missiles de Cuba et les États-Unis les missiles Jupiter de Turquie.
Les 2 gouvernements décident de construire le téléphone rouge pour avoir une relation directe entre les chefs d'État.